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Séjour neige à Montroc et hommage à Pierre Semard

La meilleure recette de tartiflette … Celle des copains de LSR21

2 bonnes douzaines de raquettes bien dodues, avec leurs bâtons à piquer
Quelques paires de skis bien effilés, la recette n’en sera que plus « relevée »
80 à 90 cm de poudreuse bien fraîche (ou plus à volonté !)
Une bonne dose de tramway du Mont Blanc (marque exclusive)
420 pincées de mer de Glace (pas une de moins, ce serait dommage !)
Une pointe d’aiguille du midi et son panorama à couper le souffle !
Quelques verres de liquide (alcoolisé, c’est parfait), pour fluidifier le tout…

Remuez, agitez, secouez les ingrédients (enfin pas trop fort quand même pour ne pas risquer une entorse, du genou par exemple, ce qui est plutôt ballot !)

Laissez mijoter dans le grand four de Montroc pendant 8 jours …

Durant tout ce temps, votre recette sera surveillée, chouchoutée par Lolita, son équipe d’animateurs et celle des cuistots, tous tellement sympathiques et serviables…

A la fin de la cuisson, il faut procéder à une délicate opération : le déglaçage… avec pelle à neige, balayette, mains et coudes… Enfin, tout ce que vous trouvez !

Et voici venu le temps de la dégustation avec 3 sauces au choix :

Et puis, si vous avez la chance, comme nous, de la savourer avec un petit verre de Gevrey ou de Pommard, alors là, c’est tout simplement parfait !

Allez, je redeviens un peu sérieuse car cette drôle de recette raconte notre séjour dans un chalet bien particulier, le chalet Pierre Semard », du nom d’un homme toujours honoré par ses camarades cheminots, responsable syndical national de la CGT, membre du Parti communiste français et qui, pour ses idées et son engagement dans la Résistance, a été arrêté et fusillé par les Nazis, le 7 mars 1942. C’est grâce à des hommes comme lui, à des femmes aussi, que fut rédigé l’incroyable programme du Conseil National de la Résistance, appelé « Les jours heureux » (Il fallait y croire en pleine guerre, dans un pays occupé et ruiné !). Et c’est à ce programme que nous devons, en particulier, nos droits à la retraite qui nous ont permis de passer « tous ensemble » une si agréable semaine dans ce chalet qui mérite bien ce nom prestigieux. (C’est Pierre Semard qui a été à l’origine de son achat en 1939 pour les cheminots CGT, il est actuellement géré en partenariat avec l’orphelinat du Chemin de fer).

Et c’est pour cela aussi que nous devons défendre ces droits si chèrement gagnés en leur temps…

« La retraite, ils se sont battus pour la gagner, Nous devons nous battre pour la garder ! »

Christiane (LSR21)